Une bague intelligente permettant de mesurer de manière extrêmement précise, entre autres, le niveau de saturation en oxygène dans le sang, un paramètre qui a pris une importance fondamentale dans le diagnostic rapide du Covid-19. Il s’agit du brevet que Fitbit, une entreprise leader dans le domaine des accessoires de fitness intelligents, qui est depuis quelques mois sous le contrôle total de Google, a déposé en décembre dernier dans les bureaux de l’USPTO, United States Patent and Trademark Office, puis approuvé il y a quelques jours et rendu public seulement aujourd’hui.

Qu’apprend t-on dans le brevet ?

Le document parle d’un anneau permettant de “mesurer optiquement des paramètres biométriques” dont, précisément, la saturation en oxygène du sang, un paramètre qu’en période de pandémie nous avons appris à connaître par l’acronyme SpO2. Et c’est la caractéristique la plus intéressante de la bague intelligente Fitbit. Les oxymètres de pouls utilisés en médecine doivent être fixés aux doigts, aux orteils ou au lobe de l’oreille, car ils mesurent la quantité d’oxygène dans le sang en faisant passer de la lumière à travers les tissus et les vaisseaux sanguins, qui est ensuite captée et analysée par un photodétecteur placé sur le côté opposé.

Le principe est que les globules rouges oxygénés et désoxygénés absorbent différemment les ondes lumineuses. En analysant la lumière recueillie par le photodétecteur, l’instrument peut donc déduire avec précision la quantité d’oxygène dans le sang. Les détecteurs portés au poignet, généralement des smartwatches (comme Fitbit Sense) et des smartbands, sont contraints de travailler différemment : ils doivent déduire la valeur de la SpO2 de la lumière réfléchie par la peau et les vaisseaux de la zone où ils sont appliqués, obtenant ainsi un degré de précision inférieur à celui d’un oxymètre de pouls.

Oxymètre Fitbit : précision professionnel

Ici, le brevet illustre comment l’anneau intelligent de Fitbit fonctionne exactement comme un oxymètre de pouls professionnel, c’est-à-dire en basant la mesure de la SpO2 sur le travail combiné et précis de l’émetteur et du photodétecteur. Les données sont ensuite transmises à l’application Fitbit via NFC ou Bluetooth (le brevet couvre les deux méthodes de communication) et sont accessibles à l’utilisateur.

L’anneau intelligent de Fitbit, qui n’a pour l’instant pas de nom ni de date de lancement possible, serait en concurrence directe avec l’anneau Oura, qui mesure un certain nombre de paramètres tels que la saturation en oxygène du sang, la fréquence cardiaque et sa variabilité, la respiration et la température corporelle pendant le sommeil.

Par rapport au produit d’Oura, la bague Fitbit a un avantage : le brevet mentionne en effet la présence d’un capteur de mouvement pour “choisir le moment approprié pour les mesures, comme lorsque le porteur de la bague est immobile“, un aspect central ceci pour maximiser la fiabilité des valeurs.

Il reste maintenant à comprendre comment Fitbit va utiliser le brevet et si elle décide de le faire. Créer une bague intelligente dotée d’une série de capteurs, de composants, d’une batterie capable d’assurer une autonomie suffisante, et qui soit en même temps compacte et belle à voir n’est pas un mince défi.

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