OpenAi a publié GPT 4, la nouvelle version de la technologie d’intelligence artificielle générative sur laquelle est basé ChatGPT, le chatbot également utilisé par Microsoft dans Bing. Cette version arrive environ trois ans après la sortie de GPT-3 et cinq ans après le premier GPT, qui signifie Generative Pre-trained Transformer (transformateur génératif pré-entraîné).
Ce qui change par rapport à GPT-3
Par rapport à la version précédente, le modèle GPT-4 n’est pas seulement plus sûr et plus fiable, il est aussi “plus créatif et collaboratif que jamais” et il est capable de “résoudre des problèmes difficiles avec une plus grande précision” grâce à sa “multimodalité” qui lui permet d’analyser à la fois du texte et des images.
OpenAI a déclaré que la différence entre la nouvelle version et son prédécesseur, GPT-3.5, peut être très “subtile”, voire imperceptible. Les changements apparaissent lorsque la complexité de la tâche assignée atteint “un seuil suffisant”. Selon OpenAI, GPT-4 est plus “fiable, créatif et peut traiter des instructions beaucoup plus complexes que GPT-3.5”.
GPT-4 peut analyser à la fois du texte et des images
Les améliorations de GPT-4 ont été particulièrement évidentes dans un certain nombre de tests, d’analyses comparatives et d’examens blancs, notamment l’Uniform Bar Exam, le LSAT, le SAT Math et le SAT Evidence-Based Reading & Writing, où il a obtenu des résultats supérieurs d’environ 10 % à ceux des participants.
Bien que la nouvelle fonctionnalité de saisie multimodale puisse être alimentée par des photos, des images et des graphiques, elle produira toujours du texte. En fait, il sera possible de scanner des documents contenant des graphiques et des figures, des manuels, des photos, des captures d’écran et bien d’autres choses encore, et ChatGPT sera capable de comprendre et de résumer tous les détails en les reformulant de différentes manières et dans des tons qui peuvent être personnalisés.
GPT-4 manque généralement de connaissances sur les événements survenus après la grande majorité de ses données (septembre 2021) et ne tire pas de leçons de son expérience.
Moins limité
GPT-4 est cependant “encore imparfait, encore limité” et certains problèmes typiques des modèles linguistiques précédents persistent, notamment la tendance à avoir des “hallucinations”, des réponses complètement inventées, souvent générées avec la même autorité apparente que les réponses correctes.
Ce phénomène est dû au fait que les systèmes d’intelligence artificielle n’ont aucune idée de ce qui est vrai et de ce qui ne l’est pas. Par rapport au GPT-3, le taux d’hallucinations a diminué d’environ 40 %. En outre, il est toujours possible (et envisageable) qu’un texte “violent et nuisible” soit généré, mais dans ce cas, la probabilité que le GPT-4 réponde à des demandes de contenu inadmissible a diminué de 82 %.
De manière générale, l’OpenAI recommande “d’être prudent lors de l’utilisation des résultats des modèles de langage, en particulier dans les contextes à haut risque”. Malgré tout, selon le PDG de l’entreprise, Sam Altman, GPT-4 “semble plus impressionnant lors de la première utilisation qu’après avoir passé un certain temps avec lui”.
GPT-4 dans Bing et Duolingo
GPT-4 est déjà disponible par l’intermédiaire de ChatGPT Plus, la version d’abonnement mensuel à 20 dollars de ChatGPT. OpenAI a déclaré avoir déjà conclu des partenariats avec plusieurs entreprises pour l’intégrer dans leurs produits, notamment Stripe, Khan Academy et Duolingo, qui l’utiliseront dans la version Max (29,99 dollars par mois ou 167,99 dollars par an) grâce à deux nouvelles fonctionnalités appelées “Roleplay” et “Explain My Answer” pour mener des conversations.
En outre, GPT-4 alimente déjà le chatbot Bing de Microsoft, une entreprise avec laquelle il collabore étroitement depuis six mois pour développer les capacités du grand modèle linguistique (LLM) afin de “réajuster” et d'”affiner” ses performances sur la base des commentaires des utilisateurs. GPT-4 sera également accessible sous la forme d’une API pour les développeurs qui devront encore s’inscrire sur une liste d’attente.
